Le métier d’influenceur rapporte gros, mais ces derniers temps, ce secteur semble menacé. Cela est dû aux pratiques frauduleuses des influenceurs ainsi qu’à la médiocrité des produits et des contenus proposés. Le scandale des influenceurs dévoilé au grand jour risque aussi de nuire à ce métier.
Le métier d’influenceur : des pratiques frauduleuses
Les marques et les entreprises commencent à s’inquiéter sur la fiabilité des influenceurs. Après tout, c’est un métier qui ne nécessite pas vraiment de diplôme ou de connaissances spécifiques. Tout le monde peut exercer ce job. La fiabilité des influenceurs a surtout été remise en question depuis qu’une étude a démontré que 70 % des comptes abonnés sont faux.
Cette pratique frauduleuse a signé le début du scandale des influenceurs. Après, il y a aussi les faux influenceurs qui forcent le métier en prétendant être passionnés ou experts en tel ou tel sujet. Le personnage est inventé de toutes pièces pour tromper les marques et les entreprises. En plus de tromper les marques, ces faux influenceurs trompent aussi le public. La réputation des influenceurs est grandement impactée par ce genre de pratiques frauduleuses.
Scandale des influenceurs : des produits et des contenus de piètre qualité
Pour gagner plus d’argent, il y a des influenceurs qui tuent le métier en proposant des contenus de piètre qualité, des produits bas de gamme, voire même dangereux pour le public. Les internautes se lassent de la promotion en masse qu’effectuent les internautes et soupçonnent toujours une pratique douteuse derrière.
Plus il y aura des influenceurs qui ne pensent qu’à l’argent, plus le métier court à sa perte. Les influenceurs doivent revenir à la source, doivent pratiquer de nouveau le bon métier qu’ils effectuaient autrefois. Le public doit être leur principale source d’inspiration et ils doivent chercher ce qu’il y a de mieux, ce qu’il y a de bon, pour leurs abonnés.
Une concurrence trop rude qui finit par lasser le public
De plus en plus d’émissions de téléréalité voient le jour. De plus en plus d’influenceurs naissent. Même les acteurs, les chanteurs et autres s’y mettent. Si le public a suivi leurs idoles pour ce qu’ils étaient initialement, le passage de ces personnes vers le métier d’influenceur a changé petit à petit le point de vue des internautes.
La concurrence trop rude entre les influenceurs favorise également les promotions, les contenus commerciaux, les contenus sponsorisés, etc. Finalement, le public se lasse des influenceurs et finit par se tourner vers les vrais créateurs de contenus, ceux qui conçoivent pour faire plaisir, pour informer, pour intriguer, etc.
Scandale des influenceurs: des comportements indignes dévoilés au grand jour
Certains influenceurs ne sont pas conscients de leur rôle et de l’impact de leurs actions sur le public qui les suit. Cette inconscience met en péril le métier, car elle donne une mauvaise image des influenceurs. Leur sérieux et leur professionnalisme sont grandement remis en question.
Dylan Thiry et sa vidéo sur un produit contre le cancer interdit France
Prenons par exemple l’influenceur Dylan Thiry, l’ancien candidat de l’émission « Koh-Lanta » et d’émissions de téléréalité diverses. Il a posté une vidéo où il vante les mérites d’un produit capable de guérir le cancer. Dans la vidéo, il précise que le produit est interdit en France. La toile s’est enflammée après la publication de cette vidéo et de nombreux internautes ont été choqués par le contenu.
Logan Paul et sa vidéo sur un cadavre
Il n’y a pas que Dylan Thiry qui est évoqué quand on parle de scandale des influenceurs. Logan Paul a également choqué les internautes. À force de vouloir se démarquer, il a perdu ses contrats avec des marques prestigieuses et une grande partie de ses abonnés. Logan Paul est influenceur sur YouTube. Il a décidé de visiter la célèbre forêt Aokigahara au Japon, réputée pour le taux de suicide élevé qui y a été enregistré.
Lors de son voyage, le Youtubeur a tout filmé, y compris le cadavre qu’il a découvert dans cette forêt alors que son audience est composée d’enfants et de jeunes. Sa réaction face à ce cadavre était la plus dérangeante. Il a crié « Yo, t’es vivant ? ».
Il a ensuite éclaté de rire et a posté la vidéo sur sa chaîne en optant pour le titre « We found a dead body » ou « On a trouvé un cadavre ». En 8 heures seulement, la vidéo a comptabilisé 6 millions de vues. Il a ensuite été conscient de son erreur et a posté une vidéo d’excuses, mais c’était un peu trop tard.
EnjoyPhoenix et sa confidence concernant le montant exorbitant qu’elle touche par story sponsorisée
Le scandale des influenceurs ne concerne pas que le contenu. Le montant que les influenceurs touchent choque également le public. Le magazine Public a d’ailleurs accordé un article à ce sujet avec comme titre : « Le Scandale des influenceurs : EnjoyPhoenix révèle le prix fou d’une story Instagram sponsorisée ». La star a confié qu’elle perçoit entre 1 000 et 15 000 euros pour une story.
Influenceur : doit-on légiférer ?
Si les influenceurs continuent les pratiques douteuses et frauduleuses, les contenus et produits médiocres ou encore les contenus inconscients, le métier d’influenceur ne peut que s’éteindre. Pour éviter cela, il serait peut-être judicieux de légiférer ce métier.
Certes, il y a déjà la loi Sapin II qui encadre quelques parties du métier étant donné qu’elle concerne les publicités en ligne, mais cette loi semble encore insuffisante. D’ailleurs, il y a encore des influenceurs qui font des placements de produits sans indiquer qu’ils sont rémunérés. Même s’il y en a qui ont déjà été sanctionnés comme Nabilla qui a écopé d’une amende de 20 000 euros en 2021, il y a encore de nombreux influenceurs qui continuent à tromper le public.
L’étude menée par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité le prouve. Selon cette étude, 17 % des contenus commerciaux des influenceurs demeurent non identifiés. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est conscient du scandale des influenceurs et a indiqué qu’il en fait sa priorité absolue et qu’il va discuter prochainement avec des influenceurs pour définir les règles. Le but est de protéger les consommateurs.
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