Samsung relance Ballie, son robot domestique sphérique, dans une version beaucoup plus aboutie. Présenté au CES 2024, ce compagnon mobile s’intègre totalement à la maison connectée. Il projette des images, interagit avec les objets connectés et reconnaît les visages et les voix grâce à une IA embarquée. Il fonctionne sans écran traditionnel. Sa sphère compacte se déplace silencieusement, cartographie l’espace en 3D et adapte ses réponses aux habitudes du foyer.
Avec ses capteurs LiDAR et sa caméra orientable, Ballie dépasse le simple assistant vocal. Il devient un centre d’automatisation mobile, capable d’ajuster la lumière, la température ou la musique selon les préférences des occupants, tout en analysant leur comportement en temps réel.
Une intégration intelligente à l’écosystème domotique
Ballie s’intègre nativement à SmartThings, l’écosystème IoT de Samsung. Il contrôle les volets, les purificateurs d’air, les téléviseurs et les serrures connectées. Son langage est universel : Matter, le nouveau protocole domotique, est pleinement compatible.
Samsung anticipe une commercialisation progressive dès fin 2025 en Corée, puis aux États-Unis et en Europe. Le prix n’est pas encore annoncé, mais des analystes évoquent une fourchette de 900 à 1 200 dollars. Ce positionnement vise les early adopters de la smart home, mais l’industrialisation permettra une baisse rapide des coûts dès 2026.
Un robot vers une IA domestique proactive et confidentielle
L’IA de Ballie est embarquée en local. Samsung assure que les données ne sont pas transmises aux serveurs cloud. Cela répond aux inquiétudes croissantes sur la confidentialité dans les objets intelligents. Ballie apprend de manière autonome sans que les informations sortent du foyer.
Il détecte les incidents (chute d’un enfant, fuite d’eau, fumée), envoie des alertes et peut même contacter un proche. Il adapte sa communication selon les membres de la famille, avec une voix personnalisée et des routines émotionnelles. Ballie devient ainsi un assistant émotionnel, technique et sécuritaire.
Un catalyseur potentiel pour les cryptomonnaies et la tokenisation de la maison
L’arrivée de Ballie relance les discussions sur la tokenisation de la maison intelligente. Samsung, déjà actif dans la blockchain avec Knox Matrix, pourrait intégrer une couche de micropaiement décentralisé.
Imaginez un Ballie capable de gérer automatiquement les paiements énergétiques à l’heure via des smart contracts. Ou de payer des services (livraisons, streaming, abonnements) en stablecoins selon les usages. La domotique devient alors programmable financièrement.
Voir aussi: L’intelligence artificielle en 2025 et au-delà, défis éthiques et opportunités stratégiques
Des développeurs planchent déjà sur des protocoles intégrables à SmartThings pour y ajouter des couches Web3. Cela pourrait donner naissance à des réseaux de robots autonomes gérant leur propre budget en cryptomonnaies, échangeant de la donnée contre des tokens, et louant des services en toute autonomie.
Une nouvelle phase dans la robotique personnelle
Ballie n’est ni un jouet ni un gadget. C’est une première étape vers une présence robotique discrète, mobile et utile. Contrairement aux humanoïdes encore coûteux et rigides, Ballie s’efface visuellement pour mieux apparaître fonctionnellement.
Sa mobilité est la clé : il suit l’utilisateur, projette une interface sur le mur, se recharge seul, évite les obstacles. Il agit comme un prolongement physique de l’intelligence ambiante.
Dans moins de cinq ans, Samsung pourrait lancer un Ballie Pro avec bras manipulateur et fonctions médicales de base (surveillance de signes vitaux, rappel de médication, assistance aux personnes âgées).
Incidences sur l’industrie et les marchés
L’effet Ballie pourrait stimuler les actions technologiques, notamment dans la robotique et l’IA domestique. Les fournisseurs de capteurs, d’interfaces vocales, de batteries miniaturisées et de composants LiDAR bénéficieront directement.
Ballie amorce donc un virage : celui d’un robot domestique autonome, socialement acceptable et potentiellement économique. Il inaugure l’ère de la maison auto-administrée, intelligente et financièrement programmable.