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Les jeux vidéo nous rendent-ils vraiment plus violents ?

Les jeux vidéo ont-ils des conséquences délétères sur la santé psychologique des joueurs ? Provoquent-ils vraiment un comportement agressif ? Telles sont les questions que se posent fréquemment de nombreux internautes, y compris les Gamers eux-mêmes. Si de nombreuses études menées par des scientifiques affirment que les jeux vidéo favorisent la violence, plusieurs professionnels de la psychologie prétendent le contraire. Certains d’entre eux pensent même que les jeux vidéo aident à combattre la violence, car ils offrent une excellente occasion de se défouler. Cet article va vous apporter plus de lumière sur cette divergence d’opinions ! Gros plan sur les jeux vidéo violents !

Les jeux vidéo violents favorisent-ils les comportements violents ?

Les débats sur les effets de violence provoquée par l’exposition des jeunes aux films, livres, dessins animés, internet et jeux vidéo extrêmes se poursuivent jusqu’à ce jour. Un grand nombre de psychologues américains, soutenus par diverses organisations universitaires américaines, affirment que les médias et les jeux vidéo augmentent l’incitation de la société à commettre un acte de violence.

Les psychologues Craig Anderson et Brad Bushman comptent parmi les principaux partisans de cette théorie. En 2001, ces deux chercheurs ont affirmé que la violence dans les médias est presque identique à la violence sociale. Ils soutiennent leur thèse en déclarant que « la recherche sur la violence à la télévision, au cinéma, dans les jeux vidéo et dans la musique démontre sans équivoque que la violence dans les médias augmente la probabilité d’un comportement agressif et violent que ce soit dans un contexte immédiat ou à long terme »

L’American Psychological Association a publié en 2005 que « des décennies de recherche en sciences sociales révèlent l’influence significative de la violence télévisée sur le comportement agressif des enfants et des jeunes ». En analysant de près cette déclaration, le pédiatre Victor Strasburger a annoncé en 2007 que les médias créent une addiction et une modification du comportement, y compris les jeux vidéo violents.

Cependant, Victor Strasburger a précisé qu’il y a une petite différence entre apprécier un film violent et jouer à un jeu vidéo violent : « Si une personne regarde un film agressif en tant que spectateur, elle ne fait qu’observer simplement. En revanche, si une personne joue à un jeu vidéo violent, elle est l’actrice majeure qui contrôle les faits et gestes du personnage dans le jeu. »

D’après cette affirmation, un grand nombre de personnes en déduisent que les jeux vidéo créent une addiction et une modification du comportement à leur égard. L’Institut fédéral des dépendances comportementales souligne qu’un joueur devient dépendant à un jeu lorsqu’il y joue 30 heures par semaine. Une étude sur les adolescents menée par Douglas Gentile montre que 8,5 % des jeunes présentent des symptômes d’addictions, et ce, en jouant à des jeux violents. Plus un adolescent suit le rythme du jeu vidéo violent, plus il adopte un comportement agressif au sein de la société.

Une étude récemment publiée par l’Institut Max Planck et la Charité University Medicine St Hedwig-Krankenhaus indique que les jeux vidéo violents incitent le joueur à être actif. Ces chercheurs ont constaté que les jeux vidéo influent sur certaines zones du cerveau telles que l’hippocampe droit, le cortex préfrontal et le cervelet. Ces zones participent au fonctionnement de la navigation spatiale, au développement de la mémoire, au déploiement de stratégies et à l’amélioration de la motricité des mains.

Les jeux vidéo n’ont aucun impact pour les joueurs et ne les rendent pas violents

Comme mentionnées précédemment, plusieurs recherches menées par des psychologues contredisent l’opinion des impacts des jeux vidéo sur la santé psychologique des joueurs. Selon le psychologue Patrick Markey et ses collègues : « Contrairement à la notion selon laquelle les films violents sont liés à un comportement violent, nous n’avons trouvé aucune preuve suggérant que les médias contribuent de quelque manière que ce soit à la violence ».

Le professeur de médias émergents à l’Université du Nevada à Las Vegas, Benjamin Burroughs a souligné que « Aucune étude longitudinale n’a montré de lien entre la violence et les jeux vidéo ». Il a également mentionné que « Il n’y a certainement pas de lien entre les jeux vidéo et la violence, car les jeux vidéo sont faits pour se relaxer et se détendre. »

Il a également expliqué que quelques études révèlent une recrudescence des pensées et des sentiments agressifs après la pratique de jeux vidéo, mais rien de comparable à la violence. Dans ses mots, il a insisté sur le fait que « de nombreux joueurs se mettent en colère lorsqu’ils perdent ou ont l’impression que le jeu a triché, mais cela ne se traduit pas par l’incitation à la violence ».

Les chercheurs de l’université de l’Indiana ont découvert en 2006 que les adolescents qui jouent à des jeux vidéo violents éprouvent une plus grande excitation émotionnelle. Ils constatent cependant une diminution de l’activité dans les zones du cerveau qui délivrent la capacité de planifier, de contrôler les pensées et de diriger les comportements.

Le professeur de psychologie Patrick Markey, de l’université Villanova, spécialisé dans les jeux vidéo a révélé dans ses études que les hommes commettant une violence grave jouent en fait moins de jeux vidéo violents que les hommes ordinaires. Il a noté dans son livre, publié en 2017, « Moral Combat : Why the War on Violent Video Games is Wrong » la répartition des individus interpelés à cause d’un comportement violent : « Seulement près de 20 % de ces individus interpelés sont passionnés par les jeux vidéo violents, le reste près de 70 %, des personnes ordinaires. ».

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Une autre étude de Markey et de ses collègues a constaté que la violence diminue à chaque fois qu’un nouveau film ou jeu vidéo violent sort. Cela peut s’expliquer par le fait que les gens jouent à la maison ou s’installe tranquillement dans les salles de cinéma pour regarder le film. Il a déclaré : « Le principe général est que les personnes qui jouent à des jeux vidéo peuvent, juste après avoir joué, être un peu nerveuses et avoir des gestes assez brutaux, mais cela ne dépasse pas cette limite ». « C’est comme lorsque vous allez voir un film triste. Cela peut vous faire pleurer, mais cela ne va pas vous causer une dépression clinique. »

Pour Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialisée dans les jeux vidéo, « il est question d’instinct primaire. On s’énerve devant notre écran pour avoir perdu un match, par exemple. Et pourtant, au bout d’un quart d’heure, l’adrénaline s’estompe et on oublie aussitôt la défaite pour recommencer la partie. » Pour Richard Ryan, « un joueur de jeux vidéo qui jette sa manette n’est pas plus violent qu’un joueur de tennis qui jette sa raquette ».

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