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En effet, Mark Zuckerberg s’apprête à changer le nom de Facebook pour plusieurs raisons. Il faut dire que les marques peuvent devenir impopulaires au fil du temps en raison de scandales, d’une baisse de qualité ou d’innombrables autres motifs. Lorsque cela se produit, un changement de nom peut être un moyen d’amener les clients à se débarrasser de ces anciennes connotations négatives.
Si Facebook change de nom, peut-il aussi s’avérer dangereux?
Il s’agit d’un scénario très courant, en particulier lorsque les entreprises connaissent une expansion rapide ou rencontrent du succès avec de nouvelles offres de produits. Après une période de croissance et de changement soutenus, une entreprise peut trouver que le nom actuel est trop restrictif ou ne reflète plus exactement ce qu’elle est devenue.
La pression sociale.
Les perceptions sociétales peuvent changer rapidement et les entreprises font de leur mieux pour anticiper ces changements à l’avance. Ou, s’ils ne changent pas dans le temps, ils pourraient être forcés par les événements.
Au fil du temps, les entreprises ayant des externalités négatives plus manifestes ont subi des pressions, en particulier à l’ère des investissements ESG. Par exemple, la pression sociale est à l’origine des changements de nom chez Total. Le passage à TotalEnergies visait à signaler le passage de l’entreprise au-delà du pétrole et du gaz pour inclure les énergies renouvelables.
Dans certains cas, la raison pour laquelle les entreprises changent de nom est plus subtile.
Le géant, GMAC (General Motors Acceptance Corporation) ne voulait pas être associé aux prêts à risque et au renflouement de plusieurs milliards de dollars du gouvernement américain qui s’en est suivi. Aussitôt, le changement de nom a permis de commencer avec une « table rase ». La société de services financiers a été renommée Ally en 2010.
Pourquoi Facebook va changer de nom ?
Facebook envisage un changement de nom pour un certain nombre de raisons. Toutefois, la principale d’entre elles reste que la marque est irrévocablement associée aux scandales, aux externalités négatives et à Mark Zuckerberg.
Même avant la dernière panne et le scandale des dénonciations, Facebook était déjà de loin l’entreprise technologique la moins fiable. Mark Zuckerberg avait autrefois l’auréole du PDG le plus admiré de la Silicon Valley, mais il est depuis tombé en disgrâce.
Cependant, il ne faut pas trouver que des déclencheurs négatifs, du changement de nom imminent. Il existe aussi une certaine substance derrière le changement.
D’une part, Facebook reconnaît que les problèmes de confidentialité ont mis en danger sa principale source de revenus. Le modèle publicitaire de l’entreprise, basé sur les données de ses utilisateurs, fait l’objet d’un examen de plus en plus minutieux d’année en année.
D’autre part cela signifie qu’il essaie de se démarquer de Facebook et Instagram, les marques mêmes qu’il possède. La raison que ces marques sont devenues synonymes de:
- violations de la vie privée,
- défis vidéo autodestructeurs,
- dans certains cas, de théories du complot,
- intimidation,
- émeutes,
Facebook tel que nous le comprenons aujourd’hui n’a été vraiment lancé qu’en 2006, lorsqu’il a introduit le fil d’actualité et a failli faire fondre Internet dans le processus.
Le Metaverse de Facebook exige de changer de nom.
De plus, le public ignore encore, qu’il y a de la substance derrière le battage médiatique du Metaverse. Pourtant, Facebook a signalé ses ambitions pour la première fois en 2014. Lorsqu’il a acquis le fabricant de casques de réalité virtuelle Oculus. Une partie importante de la main-d’œuvre de l’entreprise travaille déjà à faire du concept de Metaverse une réalité, et il est prévu d’embaucher 10 000 personnes supplémentaires en Europe au cours des cinq prochaines années.
Enfin, reste à savoir si cet immense pari est payant, mais qui aurait lieu dans un avenir proche. Zuckerberg et les investisseurs de Facebook suivront de près le déroulement du changement de nom et de cette transition.
N’oublions pas l’aventure Libra! La crypto de Facebook a change de nom en Diem… et ça ne marche toujours pas ! Après tout, des milliards de dollars sont en jeu.
