in

À quoi est due la récente plongée vertigineuse de META (Anciennement Facebook) en Bourse ?

Outre la chute historique en bourse des cours du géant Amazon qui a perdu un trilliard de dollars en un an, un autre GAFAM, à savoir Meta (Facebook) connaît lui aussi une chute vertigineuse qui, apparemment, ne semble pas connaître de fin de parcours. Plus les géants tombent de haut et plus leur chute est retentissante ; à ce titre, on ne peut pas ne pas chercher à savoir comment META a pu s’effondrer si rapidement après s’être pourtant présenté comme l’avenir du numérique.

Des licenciements massifs chez META

Le groupe META, anciennement Facebook, a dû réagir à la perte de près de 89 milliards de capitalisation en bourse à la fin octobre. Il en résulte le licenciement de pas moins de 11 000 personnes dans un plan de restructuration.

Ces indices tendent à indiquer que le groupe META, bien qu’il œuvre du mieux qu’il puisse pour survivre, se retrouve cependant dos au mur au point d’avoir recours à des manœuvres aussi drastiques pour maintenir son existence. Il est à noter que la majorité du personnel licencié ne travaille pas dans le milieu de la réalité virtuelle, mais dans d’autres branches appartenant au groupe META, notamment dans tout ce qui se rapporte à ses réseaux sociaux tels que Facebook ou encore Instagram.

Malgré ce revers cinglant, Mark Zuckerberg semble persister à vouloir continuer à s’investir dans le Metavers qu’il estime être une économie d’avenir.

L’effondrement de META occasionné par les confinements ?

Mark Zuckerberg, en communiquant auprès de ses salariés pour justifier ses licenciements, se sera excusé pour avoir manqué de clairvoyance. Celui-ci avait en effet pensé que le Metavers serait un succès incontournable, estimant aujourd’hui que cette perspective ne pourrait cependant que s’accomplir sur le long terme.

Parmi toutes les causes de ce manque de discernement sur le plan stratégique, Zuckerberg a notamment pointé du doigt la politique de confinement qui a occasionné une contraction de l’économie. La lancée vers le Metavers du groupe Meta aura coïncidé avec le début de la crise Covid et de ses mesures sanitaires ayant gravement impacté l’économie.

Pour autant, le Metavers aurait dû connaître son envol précisément à cette période. En effet, une population confinée chez soi et ne pouvant sortir, en principe, aurait dû être plus réceptive à l’idée de se divertir dans le Metavers qu’en aucune autre circonstance. Les nombreux témoignages des utilisateurs du Metavers attestent du fait que la plateforme est vide, qu’ils sont mal guidés et que les fonctionnalités à leur disposition n’ont rien de foncièrement engageant.

Il est possible que l’effondrement de Meta soit simplement dû à un projet qui ne répond aux attentes d’aucune demande. L’évolution de l’entreprise et ses prochains choix en terme de développement informatique et de marketing seront décisifs pour le groupe Meta. Car si l’entreprise ne parvient pas à trouver son public, les perspectives d’avenir du Metavers seront à reconsidérer drastiquement.

Les chiffres de la plongée de META

Une chute relative de Meta suivi d’un rebond

Meta a généré des revenus de 28,8 milliards de dollars, en baisse de 1% d’une année sur l’autre et la première baisse de ce type de son histoire. La société a cité des vents contraires sur les devises causés par un dollar fort. A taux de change constant, le chiffre d’affaires aurait augmenté de 3%. Il y avait cependant une lueur d’espoir, car les ventes ont augmenté séquentiellement. Les dépenses d’exploitation ont bondi de 22 % d’une année sur l’autre pour atteindre 20,4 milliards de dollars, ce qui pèse lourdement sur le résultat net, le bénéfice dilué par action (BPA) de 2,46 $ ayant chuté de 32 %.

Pour donner un contexte à ces résultats, les estimations consensuelles des analystes prévoyaient un chiffre d’affaires de 28,9 milliards de dollars et un BPA de 2,54 dollars, de sorte que Meta a manqué les attentes sur les deux points.

D’autres mesures ont souligné les défis auxquels est confronté le géant des médias sociaux. Les utilisateurs actifs quotidiens (DAU) ont grimpé à 1,97 milliard, en hausse de 3 % d’une année sur l’autre, tandis que les utilisateurs actifs mensuels (MAU) ont augmenté de 1 % au cours de la même période. Il y avait une baisse séquentielle attendue des MAU, de 2,94 milliards à 2,93 milliards, que Meta a attribuée aux “blocages Internet liés à la guerre en Ukraine”. Dans le même temps, sa famille de plateformes a attiré 2,88 milliards de personnes chaque jour et 3,65 milliards le mois dernier, chacune en hausse de 4 %.

L’avenir de Meta après la chute de ses cours en bourse

Le PDG Mark Zuckerberg a déclaré que le ralentissement économique faisait pression sur les activités de publicité numérique de Meta. Cela a conduit à des perspectives baissières de la société pour le trimestre à venir. En effet, le revenu du groupe Meta provient principalement de la publicité. Dès lors où ce secteur est impacté, les cours de l’entreprise ne peuvent que diminuer en conséquence.

Pour le troisième trimestre, Meta prévoit des revenus totaux dans une fourchette de 26 milliards de dollars à 28,5 milliards de dollars, ce qui représenterait une baisse de près de 8 % d’une année sur l’autre au bas de l’échelle, et un gain de moins de 1 % dans le meilleur scénario. Cela tient compte d’un dollar toujours fort, ce qui pourrait entraîner un vent contraire pouvant atteindre 6 %. La société anticipe également une accélération de la faiblesse de la demande pour sa publicité numérique. À la lumière de ces défis, Meta a ralenti l’embauche et prévoit de réduire les dépenses pour le reste de l’année.

Ces obstacles sont probablement de nature à court terme et seront répandus dans le monde de la publicité numérique alors que les entreprises réduisent leurs dépenses de marketing face à l’incertitude économique. Cela dit, la nette domination de Meta dans l’espace des médias sociaux fait de l’action un achat à long terme qui, malgré la baisse enregistrée, reste promise à un avenir relativement radieux.

Lire aussi: FACEBOOK a-t-il encore de l’avenir chez les moins de 20 ans?

What do you think?

E-Commerce : Ces influenceurs dans la sauce

E-Commerce : Ces influenceurs dans la sauce

Une détox pour abandonner l’addiction TikTok.

Une détox pour se débarrasser de la dépendance TikTok.