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Plus jeune, on imaginait le meilleur pour l’avenir en matière de jeux-vidéos. C’est d’ailleurs ce qui advînt. Avec la rapide avancée du progrès technique, les jeux tels que nous les connaissons aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec ce qu’ils étaient il y a dix ans, vingt ans ou même avant. Et pour autant, il se trouve un milieu de joueurs très passionnés qui se sont tournés vers le retro gaming.
Les nouveautés en matière de jeux-vidéos ne les désintéressent pas pour autant, cependant, celles-ci n’ont pas une place toute particulière dans leur cœur comme ont pu l’avoir les jeux de leur enfance auxquels ils jouent encore aujourd’hui.
Le retro gaming c’est quoi ?
Du point de vue de l’étymologie, le retro gaming se rapporte au gaming, c’est-à-dire au fait de jouer aux jeux-vidéos et au terme « retro » qui se rapporte à l’antériorité. En clair, le retro gaming, c’est jouer à des vieux jeux. Une mode qui aura été notamment inspirée par Le Joueur du Grenier qui a fait profession de critiquer les jeux retros.
Le terme retro gaming est encore assez nébuleux en ce sens où tous ceux qui s’y réfèrent ne s’accordent pas sur sa définition exacte. La playstation 3, déjà sortie il y a plus de 10 ans, est-elle rétro ? Les amateurs de retro gaming sont capables de s’écharper sur cette question durant des pages entières de débats sur forums. La question n’est pas tranchée.
Dans l’imaginaire collectif, le retro gaming se rapporte surtout aux consoles qui précèdent la décennie 2010 avec de très nombreuses exceptions à la règle. Il existe en effet plusieurs écoles du retro gaming, mais toutes s’accordent à jouer à des jeux antérieurs, aux graphismes datés mais qui, pourtant, opèrent toujours un certain charme.
C’était mieux avant ? Franchement ouais !
Beaucoup de retro gamers partagent leurs jeux entre les plus récents et les plus anciens, étant capables d’un éclectisme tout particulier. Mais il en est d’autres, plus tranchés dans leurs avis, qui réservent leur intérêt premier à ce qu’ils tiennent pour des classiques du jeu-vidéo.
La question « C’était mieux avant », ils y répondent toujours à l’affirmative. Et franchement, qui peut leur en vouloir ? Des classiques tels que Mario 64, Sonic, du temps où Sega avait encore une place de choix parmi les consoles de salon, sans compter les jeux PC qui ont marqué une génération de gamers à commencer par Doom, tout cela aura participé au mouvement du retro gaming.
Du temps où les jeux-vidéos étaient encore peu répandus, tout était encore à inventer. Chaque nouveau jeu était une innovation potentielle ; une révolution copernicienne de salon. Alors qu’aujourd’hui, bon nombre de retro gamers – mais pas seulement – se plaignent de la redondance en matière de créations vidéo-ludiques.
On ne se laissera jamais de se plaindre de ces FPS qui sortent en série sans jamais rien réinventer et qui s’imaginent que de meilleurs graphismes font nécessairement un meilleur jeu. La qualité technique importe peu du moment que les idées sont là. Mieux vaut du 8 bit avec un projet derrière qu’un jeu ultra-performant techniquement et qui ne soit qu’une énième resucée de jeux antérieurs sans valeur ajoutée.
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Le vintage au prix d’or avec le retro gaming
Aujourd’hui, bien qu’il soit possible de jouer à n’importe quelle console grâce à un émulateur PC téléchargeable gratuitement, le marché du retro gaming bat son plein. Rien ne vaut en effet le charme d’une console de salon authentique pour renouer avec la joie des jeux d’antan.
Du retro gaming pur passe par l’expérience d’une partie de The Revenge of Shinobi sur une véritable Megadrive. Jouer à ses jeux favoris sur un émulateur serait finalement trop impersonnel. Aussi, beaucoup de joueurs rétro sont prêts à investir des sommes folles dans des jeux et des consoles qui, aujourd’hui, ne sont plus manufacturés.
Le marché de l’occasion pour les retro gamers est très élevé. Un jeu peut aujourd’hui s’arracher à dix fois sa valeur d’antan. Et pourtant, à l’époque, les jeux-vidéos coûtaient déjà outrageusement cher pour leur durée de vie. Mais revivre le plaisir d’une partie de Sonic ou de Crash Bandicoot ne s’embarrasse pas des prix. Donc si vous avez de vieux jeux et de vieilles consoles, la fortune est à portée, car ce ne sont pas les amateurs qui manquent.
Le retro gaming, entre lubie de collectionneurs et nostalgie
Certains retro gamers ne veulent obtenir de vieux jeux que pour compléter leur ludothèque. Ce n’est pas tant pour renouer avec les expériences d’autrefois qu’ils achètent de vieux jeux et de vieilles consoles, mais pour la plaisir de collectionner.
Cependant, la plupart des adeptes du retro gaming, eux, achètent de vieilles consoles et des jeux anciens pour le plaisir de renouer avec leur enfance. Quand on démarre une partie de Banjo-Kazooie sur Nintendo 64 ou Spyro sur PS1, on replonge immédiatement en enfance, à une période où la vie était autrement plus simple qu’elle ne l’est actuellement.
Et puis, c’est aussi l’occasion de se procurer des jeux indémodables au charme inaltérable pour en faire profiter les prochaines générations. Celles qui n’ont pas pu en profiter en leur temps. Ce sera l’occasion pour les joueurs les plus jeunes de découvrir qu’un bon jeu, ça n’est pas seulement un jeu avec des cinématiques réussies, mais un jeu où on peut s’amuser avec de nouvelles dynamiques.
Les consoles récentes s’intéressent au retro gaming ?
L’engouement pour le retro gaming est tel que même les plus gros vendeurs de consoles ne peuvent pas ne pas la voir. Nintendo aura toujours pris soin d’adapter ses nouveaux jeux Mario ou Zelda en faisant attention à ne pas se mettre de retro gamers à dos. Il faut dire que de pareils joueurs peuvent faire et défaire les réputations d’un jeu en particulier.
Aussi, Nintendo aura su se renouveler sans jamais se trahir grâce à la guidance de retro gamers qui faisaient alors office de garde-fous. La licence Sonic, elle, après s’être longtemps fourvoyée, aura cependant retrouvé un coup de jeune en renouant avec sa gloire de l’époque.
On aura beau dire, mais les classiques sont indémodables. Aussi est-il préférable de s’inspirer d’eux pour ses jeux plutôt que de chercher à faire ce qui se vend, quitte à ne rien créer de nouveau.
